

Du 30 avril au 13 mai 2025
YÔKAI, LE MONDE DES ESPRITS
ERIC KHOO
France-Japon-Singapour, sortie le 26/02/2025 – 1h34 – VOST
Claire, une célèbre chanteuse, s’envole au Japon pour un dernier concert à guichet fermé. Lorsque le concert prend fin, sa vie sur terre s’arrête aussi. Une nouvelle vie inattendue s’offre alors à elle : un au-delà dans lequel Yuzo, l’un de ses plus grands fans, l’attend.
Claire Emery est une icône de la chanson française. Une compositrice-interprète dont le succès ne s’est jamais démenti, ambassadrice de notre culture aux quatre coins du monde - et en particulier au Japon où le public nippon lui voue une indéfectible admiration. Yuzo, un octogénaire possédant tous les albums de l’idole, s’apprête à aller l’entendre en concert. Impitoyable, la mort viendra le chercher juste avant. Mais il ne fera pas seul cet ultime voyage...
Où vont celles et ceux qui nous ont quittés après leur décès ? Sont-ils définitivement partis ou demeurent-ils à nos côtés, bienveillants et attentifs à notre peine ? Le Singapourien Eric Khoo, qui avait déjà réalisé un film japonais «la Saveur des ramens», 2018, retrouve les terres - mais aussi les horizons urbains et marins de l’archipel nippon - pour cette fable à la bouleversante sérénité sur le deuil et notre quête d’acceptation et d’apaisement.
La délicatesse de l’écriture – scénario, mise en scène – baigne le film d' une ambiance ouatée, subtile et rassérénante. Optant pour une répartition qui assume le risque d’être sommaire (plans fixes pour les vivants, cadres plus mouvants pour les « esprits »), il compose au contraire un magnifique mouvement, fluctuant et sensuel, entre ces deux territoires.
Un diapason pudique et mélancolique qui est également celui des superbes compositions de Jeanne Cherhal, elles-mêmes traversées par la mémoire toujours vive des grandes voix féminines de la chanson française. Comme une autre main tendue vers l’au-delà.
Tout fait sens avec une discrétion parfaite dans cette fiction dénuée de toute indécence lacrymale. On décèlerait presque un soupçon d’humour ironique dont Catherine Deneuve serait la gardienne. Jamais dupe des enjeux de ce personnage « orphéen », elle distille dans le rôle de cette femme découvrant sa nouvelle condition une malice savoureuse.
C’est beau. C’est touchant. Comme un écho qui persiste après la dernière note. Le Dauphiné Libéré
Un récit sur le travail du deuil bouleversant mais aussi réconfortant. Le Journal du Dimanche
Alors que nos espoirs de vie sont de plus en plus bousculés par la violence du monde, cette réflexion hors du commun sur la mort comme prolongement de la vie apparaît comme une parenthèse aussi inopinée que réconfortante. A Voir-à-Lire.com
Un doux voyage vers le Japon et l'au-delà, taillé sur mesure pour l'idole française. Les Echos
Simple et beau comme un haïku. Télérama
Porté par trois acteurs brillants, une mise en scène sensible et très travaillée, et les chansons imaginées par Jeanne Cherhal, le nouveau long métrage d’Eric Khoo est un très beau voyage, musical et mélancolique, dans un Japon provincial méconnu. Les Fiches du Cinéma