Du 11 au 24 septembre 2024
TIGRESSE
ANDREI TANASE
Roumanie-France-Grèce, sortie le 07/08/2024, 1h20 - VOST
Suite à un signalement, Véra, vétérinaire, accueille dans son zoo une femelle tigre à laquelle elle s'attache rapidement. Un soir, alors qu’elle vient de surprendre son mari en plein adultère, Vera, ivre de colère, omet de refermer la cage du fauve. Le lendemain, la tigresse est introuvable. La jeune femme et son mari prennent alors la tête d'une expédition improbable pour retrouver l’animal. Plus que la quête d’un tigre en fuite, cette battue devient pour Vera une réelle introspection sur sa vie, son couple et ses aspirations…
Vera a accueilli dans son zoo une tigresse devenue trop grande pour vivre dans la villa de ses propriétaires. Un soir, chavirée après avoir surpris son mari en train de la tromper, Vera referme mal la cage. La bête s’enfuit : il est urgent de la localiser pour la neutraliser…
Les plans du début, construits autour de ce grand corps de fauve qu’il faut endormir, soulever, transporter, sont aussi magnifiques qu’intrigants. Mais cette originalité s’estompe lorsque le scénario surligne le parallèle entre la nature de l’animal et celle de Vera.
Destinés à révéler ce qui se trame profondément au sein du couple, les dialogues (trop ?) informatifs sont livrés au cours de la battue censée être silencieuse…
Catalina Moga, visage fermé, corps délié, donne à son personnage de femme blessée une puissance rugueuse fascinante.
Débuts saisissants d'un cinéaste : le premier long métrage du Roumain Andrei Tănase, sur un scénario simple, court et inattendu, se livre à une variation subtile de l'amour et de la perte. Dauphiné Libéré
Dans une mise en scène serrée, le film parvient à nous tenir en haleine de bout en bout et à nous émouvoir grâce à l'intensité de la comédienne Catalina Moga, que la caméra ne quitte quasiment jamais, très juste dans le rôle de cette femme envahie par ses émotions, en connexion avec le monde animal et plus particulièrement avec la tigresse en fuite. Franceinfo.culture
Plus que le parallèle légèrement attendu entre Vera et le félin, c’est la confrontation du surréalisme de la vie à celui de l’intime qui donne finalement au film tout son mordant. Les Inrockuptibles
Remarquablement écrit – notamment un personnage féminin riche en nuances et contradictions -, ce premier long métrage évite tous les pièges inhérents au récit qu’il développe, du chantage émotionnel au symbolisme lourdingue. Première