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Du 26 octobre au 8 novembre

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CHRONIQUE D’UNE LIAISON PASSAGERE 
EMMANUEL MOURET
France, sortie le 14/09/2022,  1h40


Une mère célibataire et un homme marié deviennent amants. Engagés à ne se voir que pour le plaisir et à n’éprouver aucun sentiment amoureux, ils sont de plus en plus surpris par leur complicité…
En devenant amants, Charlotte (Sandrine Kiberlain), mère célibataire, et Simon (Vincent Macaigne), homme marié et bien décidé à le rester, se le promettent : entre eux, seul prévaudra le plaisir, l’instant présent, la légèreté. Pas question de projections dans l’avenir, ni de sentiments - gros mot prétexte à tous les tourments.

Elle est du genre désinhibé et tient le rôle moteur dans leur histoire ; il semble plutôt gauche, mais se laisse vite entraîner. Charlotte: «C’est exprès que tu restes aussi loin de moi?» Simon: «Technique d’approche progressive.». Après Les choses qu’on dit, les choses qu’on fait, ronde accomplie de chassés-croisés amoureux, Emmanuel Mouret s’essaie avec beaucoup de réussite à la chronique : chaque date inscrite à l’écran (28 février, 19 mars etc…) correspond à une rencontre du couple : chez Charlotte, au musée ou en vadrouille à la campagne – et par conséquent à une étape de cette liaison bien plus profonde que les deux parties ne veulent l’admettre. Avec un pari assez ludique : évacuer tout ce qui n’est pas eux.

L’écriture ciselée de Mouret, rompu à la langue du XVIIIe, fan du cinéma de Woody Allen (dont l’influence se ressent vraiment ici) et tenant d’un délicieux cinéma bavard, fait mouche. Les tempéraments contraires de Kiberlain et Macaigne, aussi. Quant aux situations, elles sont irrésistibles : il faut voir Simon refuser de sortir avec Charlotte d’un hôtel mais l’embrasser avec fougue sous l’œil d’une caméra de surveillance, entendre ses discours poussifs sur la littérature pour masquer sa gêne et différer une relation à trois alors que Charlotte presse les choses. Les regarder à L’Escurial, face à Scènes de la vie conjugale (film à deux personnages, comme celui de Mouret), appliqués à percer les nœuds de leur insatisfaction en se hurlant dessus, loin, loin, très loin de la retenue qu’ils s’imposent.
En privilégiant le mouvement et en utilisant le plan-séquence, Mouret sait lester l’ambiguïté : que cachent ses héros quand il les filme de dos ? Que disent-ils, que ne «non-disent-ils» pas ? Il sait aussi faire preuve d’une vraie gravité, comme en témoignent les plans, accompagnés d’une musique de Poulenc, sur des lieux vides qui furent témoins de leur bonheur passé.

 

Brillant, attendrissant, « Chronique d’une liaison passagère », par l’auteur de «Mademoiselle de Joncquières » et « Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait », est une nouvelle partition, sur du Mozart, de l’invention de sa vie à tout âge et des détours très retors du désir. Le Parisien

Une comédie réjouissante, portée par des acteurs remarquables. Télérama

Une mise en scène inventive, en dialogue permanent avec de formidables acteurs. Bande à Part

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