Du 7 au 20 octobre 2020
BELOVED de YARON SHANI
Israël, 15 juillet 2020, 1h48, VOST
Infirmière dévouée dans un hôpital de Tel-Aviv, Avigail mène une existence effacée entre sa fille adolescente et son mari Rashi. Le jour où ce dernier est ébranlé dans sa vie professionnelle, la fragilité de son couple lui apparaît brutalement. Elle réalise n’être plus vraiment maîtresse de ses choix de vie. Saura-t-elle se reconnecter à elle-même ?
«Beloved» est la suite du diptyque du réalisateur israélien Yaron Shani «Chained».
Dans ce film, on suit Avigail, la femme de Rashi, un policier de Tel-Aviv, personnage principal du premier acte. Là où « Chained », qui suit le parcours du mari, se révélait âpre et masculin, « Beloved », consacré à sa femme, Avigail, s'avère beaucoup plus féminin et doux lorsqu'il s'intéresse à ce personnage, dont on ne savait pas exactement ce qu'elle vivait dans le premier film. On découvre ainsi que cette infirmière vit une jolie histoire d'amitié avec plusieurs femmes, ce qui va la recentrer sur elle-même – et l'éloigner de son époux.
«Beloved» est plutôt l’opportunité pour le réalisateur de s’interroger sur la société israélienne contemporaine. Qu’est-ce que cela signifie, en 2020, d’être une femme en Israël ? Les enfants, qui composeront la société de demain, sont-ils suffisamment protégés ?
Le film évoque davantage l’amour filial et pose la question de l’instinct maternel et de l’amour que l’on peut donner à un enfant qui n’est pas le sien. Les femmes, à l’instar d’Avigail, s’interrogent sur leur place dans le monde, notamment en tant que mère et épouse.
Le long-métrage tente, en présentant les relations parfois compliquées entre un parent et son enfant, d’exposer les mécanismes qui permettent à une famille de se former, de prospérer, quitte à se déchirer. Et, en posant ces questions, s’éloigne du contrat initial, qui n’est pas respecté.
Il y a du Asghar Farhadi dans ce cinéma exigeant mais profondément tourné vers l’humain. Deux films durs mais d’une infinie tendresse. Paris Match
On a rarement fait plus dense et plus sensible que cette exploration au couteau d’un couple, de ce qui le porte, de ce qui le brise. Sud Ouest
Avec ce diptyque..., l'Israélien Yaron Shani explore le versant masculin et féminin d'une rupture. Un procédé qui se révèle subtil pour traduire la complexité des sentiments. Le Figaro