Du 1er au 14 janvier 2025
FARIO
LUCIE PROST
France, sortie le 23/10/2024, 1h30
Léo, jeune ingénieur brillant et fêtard qui vit à Berlin, doit rentrer dans son village du Doubs pour vendre les terrains agricoles de son père à une entreprise de forage de métaux rares. Il retrouve sa mère, sa petite sœur, ses copains et son cousin, en désaccord avec le projet de mine. Rapidement, Léo observe d’étranges comportements chez les farios, ces truites qui peuplent la rivière. Il se lance alors dans une enquête hallucinée…
La Franche-Comté, nouvel eldorado d’un certain cinéma d’auteur, talentueux et exaltant ? Après le récent Roman de Jim des frères Larrieu, avant Vingt Dieux, de la Jurassienne Louise Courvoisier (en salles le 11 décembre), voici Fario, tourné dans le Doubs par la réalisatrice Lucie Prost, premier long métrage d’une grande richesse, vif comme la rivière au cœur de son scénario.
Après le suicide de son père agriculteur, Léo, jeune ingénieur brillant (Finnegan Oldfield), s’est expatrié à Berlin. Afin de finaliser la vente des terres agricoles dont il a hérité à une entreprise de forage de métaux rares, il revient dans son village du Doubs.
Brassant le retour au pays, le suicide des agriculteurs, la spéculation autour des métaux rares, la jeunesse en perte de repères et la revanche de la nature, Fario passe de la chronique post-adolescente au fantastique, via un crochet par le thriller écolo.
Très écrit, trop peut-être, ce premier long-métrage ambitieux est construit autour de Léo, opaque et fragile, ingénieur trentenaire et fêtard qui quitte sa vie dissolue à Berlin le temps de vendre sa part des terres familiales dans le Doubs.
Les retrouvailles avec sa mère et sa petite sœur, son cousin, ses copains et un ancien flirt (l’épatante et versatile Megan Northam) ainsi qu’avec le territoire de son enfance génèrent un maelström de sensations et de sentiments. Le son très habité - signé Cédric Berger -et la belle lumière de Thomas Favel se chargent de rendre palpables ces météorologies.
Plein comme un œuf, le film, trop dispersé, se perd parfois en route. Mais si la réalisatrice, Lucie Prost, ne réussit pas tout ce qu’elle tente, son désir de cinéma est palpable.
Un récit impressionnant, à la lisière du fantastique. Télérama
Jamais frontal, écrit dans une ambiguïté toute en nuance, le nouveau film de Lucie Prost affirme, s’il était utile de le confirmer, l’immense talent de comédien de Finngan Oldfield. A Voir-à-Lire.com
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L’émouvant portrait d’un jeune homme blessé. Sud Ouest
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