Du 28 Août au 19 Septembre 2024
MATRIA
ALVARO GAGO
Espagne, sortie le 3/07/2024, 1h39 - VOST
1 Nomination à la Berlinale 2023
Dans un village de pêcheurs galicien, Ramona est ouvrière. Son usine est rachetée et les salaires sont à la baisse. Quand Ramona se rebelle contre cette ultime humiliation, elle est licenciée sur-le-champ. Prête à tout pour garantir l'avenir de sa fille, elle enchaîne alors les petits boulots à un rythme effréné... mais jusqu'à quand ?
Elle court, partout, tout le temps. Travaille en usine, part en mer pêcher, grappille une maigre paie, rentre nourrir sa famille. Elle veut donner à sa fille, jeune adulte qui vit avec son amoureux, la possibilité de sortir du cercle infernal dans lequel elle-même est piégée. À l’image de son personnage principal, Ramona - tornade rousse qui parle et vit à cent à l’heure - ce premier long-métrage, inspiré d’un personnage réel que le réalisateur avait filmé dans son court éponyme, est un maelström.
Rien, jamais, ne s’arrête pour cette quadragénaire qui passe d’un boulot à l’autre, d’une colère à un éclat de rire, du découragement à la lueur d’espoir.
Ça se passe en Galicie, au nord-ouest de l’Espagne, contrée aux mille visages, lumineuse et désolée, dont les usines ont fermé ou ont été délocalisées. Mais ça pourrait se passer partout, là où les femmes sont en guerre pour assurer leur quotidien. María Vázquez, comédienne inouïe, donne à son personnage une énergie, une dignité et une force qui vous poursuivent longtemps après la projection. Elle est le cœur battant de ce portrait de femme ordinaire qui tient de l’extraordinaire.
On reconnaît la force de ce cinéma social qui, sous la grisaille ou le ciel bleu, dresse le même constat. Ramona, c’est le courage qui se heurte au réel, mais jamais ne s’étiole. Matria en fait le portrait sans concession. Avec puissance et cœur.
Un premier film dénué de misérabilisme, à la mise en scène fébrile et rageuse. Télérama
Un film social puissant doublé d'un beau portrait de femme. Ouest France
« Matria », c’est tout simplement le portrait haut en couleur d’une femme extraordinaire qui ne parvient pas à se sortir de la médiocrité de son existence, ou la révélation sur les écrans français d’une grande comédienne : María Vázquez. A Voir-à-Lire.com
Caméra à l’épaule façon Dardenne, le film s’échappe vers la mer de Galice et brûle du feu de sa vibrante interprète principale, María Vásquez. L’Obs