Du 27 Oct au 9 Nov 2021
UNE HISTOIRE D AMOUR ET DE DESIR
LEYLA BOUZID
France - sorti le 1/09/ 2021 - 1h42
Le film est présenté à la Semaine Internationale de la Critique au Festival de Cannes 2021 avec 1 nomination et sera le film de clôture de la section.
1 nomination au Festival du Film Fantastique d’Angoulême 2021.
Ahmed, 18 ans, est français d’origine algérienne. Il a grandi en banlieue parisienne. Sur les bancs de la fac, il rencontre Farah, une jeune Tunisienne pleine d’énergie fraîchement débarquée de Tunis. Tout en découvrant un corpus de littérature arabe sensuelle et érotique dont il ne soupçonnait pas l’existence, Ahmed tombe très amoureux de cette fille, et bien que littéralement submergé par le désir, il va tenter d’y résister.
Il suffit de quelques plans – l’étrangeté de gouttes d’eau sur une paroi vitrée (ils finissent par révéler un corps nu sous la douche), la vérité d’une volée de visages anonymes saisis dans un RER matinal – pour savoir que ce deuxième long-métrage, ovationné à la Semaine de la Critique au dernier Festival de Cannes, va nous couper le souffle.
Ahmed, 18ans, Français d’origine algérienne non arabophone élevé dans une cité, intègre un cursus de littérature arabe érotique à l’université. Il y croise Farah, bombe tunisienne rousse, avec qui il court les librairies et les quais de Seine la nuit. Il en tombe fou amoureux, bien entendu, mais, empêché par les injonctions auxquelles sa culture l’assigne, résiste à son désir.
Ahmed, jeune homme de banlieue fermé, qui mate du porno en fraude mais n’a pas
retenu toutes les leçons dispensées par sa prof de lettres «Au XIIesiècle, le désir est loi, et la jouissance fait ordre», va devoir s’ouvrir à la langue arabe, à son père, ex-journaliste exilé en France pendant les années noires, désormais chômeur amer et squatteur en chef du canapé familial, à la beauté de ces mots dont une vague submerge, parfois tout l’écran…
Pour accompagner au mieux ce récit d’apprentissage et d’émancipation sentimentale, la Tunisienne Leyla Bouzid s’est nourrie de la mélancolie des photographies de Nan Goldin et des postures magnifiées par le peintre Egon Schiele.
Ce grand film politique et sensuel a le mérite de donner une représentation inhabituelle de la quatrième génération issue de l’immigration. Il le doit à l’intelligence du scénario de Leyla Bouzid, au raffinement de sa mise en scène et à deux acteurs captivants, Sami Outalbali et Zbeida elhajamor, dont il va falloir apprendre à retenir les noms.
On reste envoûté par la beauté généreuse de ce film. Bande à Part
Un film qui s'impose en toute discrétion comme l'un des plus beaux et nécessaires de la rentrée. Marianne
À la fois intellectuel et organique, poétique et sensuel, ce film parvient à un équilibre parfait entre la pudeur dans sa façon de montrer l'éveil à la sexualité ou la nudité et l'audace du verbe, qui décrit sans détour l'ardeur des sentiments et des fantasmes. Le Journal du Dimanche
Récit initiatique sur la carte du tendre, "Une histoire d'amour et de désir" est un poème intemporel qui a tout compris des enjeux contemporains. Cinema Teaser