

Du 23 Juillet au 5 Août
BARBES, LITTLE ALGÉRIE
HASSAN GUERRAR
France, sortie le 16/10/2024, 1h33
1 Nomination au Festival Francophone d’Angoulême 2024
Malek, la quarantaine, célibataire, vient d’emménager à Montmartre et accueille bientôt chez lui son neveu Ryiad fraîchement arrivé d’Algérie. Ensemble ils découvrent Barbès, le quartier de la communauté algérienne, très vivant, malgré la crise sanitaire en cours. Ses rencontres avec les figures locales vont permettre à Malek de retrouver une part de lui qu’il avait enfouie, de renouer avec ses origines et de commencer à faire le deuil de ses disparus…
Malek : Dans ce très beau premier film d’Hassan Guerrar, le rappeur Sofiane Zermani, alias Fianso, Français d’origine algérienne, interprète Malek, qui s’installe à Barbès. « Il y a quelque chose de cassé chez ce héros solitaire éloigné de sa famille. Il ressent le vide et le manque. Si Hassan Guerrar m’a proposé le rôle, c’est sans doute parce qu’il a vu chez moi ce que d’autres n’ont pas vu. Une fragilité, une fêlure », dit ce fan de Molière et Shakespeare auquel cinéma et télévision tendent la main depuis 2018 (Frères ennemis de David Oelhoffen, ou la série « les Sauvages », de Rebecca Zlotowski).
Barbès : Le film évoque la binationalité, la solidarité, s’attache au sort des sans-papiers dans une poignée de rues glacifiées par le Covid, mais traite aussi de la violence et du deuil. « Barbès est un carrefour du monde, analyse Sofiane Zermani. Entre écorchés et meurtris, on s’y trouve moins seul. Les gens échouent dans ce quartier mais y font fi de leur histoire personnelle pour en recréer une nouvelle. Pour moi, Malek s’inscrit davantage dans une histoire barbésienne que dans une histoire communautaire. »
Rap : Poids lourd du rap français, Fianso se trouve « un peu trop vieux pour continuer dans cette voie [rires]. Le discours du rap est plus approprié dans la bouche d’un gars de 22 ans que dans celle d’un père de famille de 38. Chanteur, j’ai exploré ma personnalité et mon vécu ».
Le cinéma lui permet la démarche inverse : aller vers le récit. « Je peux raconter des histoires en rapport avec ce que je suis. En tant que personnalité publique, on s’enferme dans un carcan. On donne ce que l’on attend de nous. Rôles sincères et sensibles, contre-emplois… J’ai envie de me risquer là où on ne m’attend pas. »
Chronique souvent drolatique d’un quartier avec ses petites magouilles, ses violences, son entraide et sa gouaille chaleureuse, le film est aussi une réflexion profonde sur la maturité et l’espace qu’on se choisit pour devenir un homme meilleur, réconcilié avec son passé, ouvert sur l’avenir. Télérama
Premier long-métrage de Hassan Guerrar, attaché de presse connu comme le loup blanc dans le milieu du cinéma, ce film dévoile avec pudeur un pan douloureux d’intimité de l’incroyable vie de ce gavroche franco-algérien. Le Monde
Chez Guerrar, l’émotion s’écrit avec un E majuscule. Elle est le moteur d’un film qui dialogue avec le récent Goutte d’Or. Jusqu’à la puissance tout en finesse de son acteur principal : Karim Leklou chez Cogitore, Sofiane Zermani chez Guerrar. Première
Vivifiant et captivant. L’Humanité
Un très beau premier film. L’Obs