top of page
Retour.png
Le-Royaume.jpg

Du 15 au 21 janvier

puis du 29 janvier au 4 février 2025

LE ROYAUME

JULIEN COLONNA

France, sortie  le 13/11/2024, 1h48

 

1 Nomination Un Certain Regard  au Festival de Cannes 2024

Corse, 1995. Lesia vit son premier été d’adolescente. Un jour, un homme fait irruption et la conduit à moto dans une villa isolée où elle retrouve son père, en planque, entouré de ses hommes. Une guerre éclate dans le milieu et l’étau se resserre autour du clan. La mort frappe. Commence alors une cavale au cours de laquelle père et fille vont apprendre à se regarder, à se comprendre et à s’aimer…

 

D’un polar chargé de culture corse, on pouvait craindre le pire, tant l’imagerie insulaire prête à la caricature. Mais le film de Julien Colonna, s’il se love avec délice dans le folklore, s’avère au contraire léger comme une plume.

Cette fraîcheur tient au rythme inhérent à la cavale du récit, celle d’un parrain acculé (Saveriu Santucci, berger dans le civil, présence phénoménale) qui entraîne dans son sillage Lesia, sa fille de 15 ans (Ghjuvanna Benedetti, débutante elle aussi).

C’est ce point de vue d’ado gracile, ignorante des mœurs de la clandestinité, qu’épouse le réalisateur Julien Colonna (lui-même enfant d’un baron du milieu). Choix judicieux : son regard nimbé d’affects donne au film l’allure d’un conte de fées. Telle Alice au pays du maquis, Lesia traverse ici le miroir de ce petit monde délétère sans vraiment le comprendre…

Preuve de ce prisme sensible, le « royaume » ne désigne pas un territoire mafieux à défendre ou à annexer, mais le jardin secret du père qui en livre la clé à sa fille par une douce nuit d’été.

Est-ce à dire que Colonna se commet dans un lyrisme complaisant ? Nullement : son « Royaume » n’est pas dénué de morale et la rêverie de ses personnages s’estompe devant la triste réalité de leurs actes.

 

Une force archaïque très puissante traverse ce brillant premier-long métrage et nous tient en haleine, mobilisés, de sa séquence inaugurale à son générique de fin. Bande à Part

 

Récit initiatique, héritage, valeurs de la famille, il y a toute la Corse dans "Le Royaume". La douceur des visages et de la langue, les croyances et la vengeance, la complexité d'un territoire et des personnages puissants que l'on emporte avec soi en quittant la salle. Franceinfo.Culture

 

Le grand intérêt du film est son constant et intelligent mélange des genres, à la fois film noir, thriller haletant et chronique tendre d’un amour filial beaucoup plus fort que n’importe quelle vendetta. Diverto

 

Tout semble authentique dans ce film très bien écrit par le cinéaste, en collaboration avec la talentueuse Jeanne Herry (réalisatrice de « Pupille » et « Je verrai toujours vos visages »), car tout s’y met en place avec naturel et par petites touches. La Croix

 

Co-écrit par Jeanne Herry, « Le Royaume » est une réussite majeure. Première

bottom of page