Du 18 au 31 octobre
LA BEAUTE DU GESTE
SHO MIYAKE
Japon-France, sortie le 30/08/2023, 1h39 – VOST
Avec Yukino Kishii, Tomokazu Miura…
1 Nomination à la Berlinale 2022
Keiko vit dans les faubourgs de Tokyo où elle s’entraîne avec acharnement à la boxe. Sourde, c’est avec son corps qu’elle s’exprime. Mais au moment où sa carrière prend son envol, elle décide de tout arrêter…
C’est l’histoire d’un rêve de toute une vie qui s’effondre. Keiko, jeune femme malentendante avait réussi malgré son handicap à devenir boxeuse. Mais la réalité reprend ses droits, et il lui faut renoncer à cette carrière pour laquelle elle avait tout sacrifié.
Le monde qui l’entoure est constamment assourdissant mais cette fourmilière sonore, Keiko ne l’entend pas. Ce bombardement sonore de trains circulant sur les rails, de foules de gens dans les rues et de voitures qui transpercent l’arrière-plan ne vient pas obstruer sa perception d’un monde sans bruit.
Très beau récit d'apprentissage, La Beauté du geste est une quête intime dans laquelle Keiko doit trouver du sens à ce qu'elle fait tout en arrivant à déverrouiller ses difficultés. « Avec le temps, même la plus petite goutte d'eau peut se frayer un chemin à travers la pierre » dit l'un des personnages, ce qui résume parfaitement l'incroyable délicatesse du cinéaste Shô Miyake (dont c'est le premier film que l'on voit en France) et la façon remarquable dont il fait monter l'émotion à partir de scènes a priori anodines.
Un anti-Rocky Balboa qui ne nous fait pas le coup de la résilience et du dépassement de soi, mais nous raconte simplement comment une page se tourne.
La caméra capte la résignation silencieuse et douloureuse de Keiko. Et c’est bouleversant.
Si « La beauté du geste » se pare des atouts du film de sport, le film s’échappe vite des figures narratives du genre pour mieux aborder son message : comment trouver sa place dans la société. Et le film utilise la boxe tantôt comme un objectif, tantôt comme une entrave. Le Dauphiné Libéré
Le cinéaste chronique avec empathie et pudeur la relation touchante, pleine de mélancolie, entre cette sportive hors norme et son mentor en fin de partie. Télérama
Une bombe émotionnelle à retardement. CinemaTeaser
Une œuvre aussi puissamment sensorielle que mélancolique. Ouest France