top of page
ALAM 2.jpg

Du 15 au 28 Novembre 2023

ALAM 1.jpg
noir_progressif.png

ALAM

FIRAS KHOURY

 PalestineFrance-Tunisie-Arabie Saoudite-Qatar, sortie le 30/08/2023, 1h40 – VOST

 

Tamer est palestinien et vit en Israël. Il mène avec ses amis la vie d'un lycéen insouciant jusqu'à l'arrivée de la belle Maysaa. Pour lui plaire, Tamer accepte de prendre part à une mystérieuse opération drapeau à la veille de la fête d'Indépendance israélienne, jour de deuil pour les Palestiniens…

"Le film se passe en Palestine. Et c’est important pour moi de le spécifier. Mais il n’y a pas de lieu, de ville spécifique. Géographiquement, on ne sait pas où l’histoire se déroule, puisque les règles israéliennes bougent tout le temps à l’égard de notre droit à ériger le drapeau ou non dans certains endroits."Peu importe où l’histoire se déroule précisément, elle se passe partout où il y a un problème à lever le drapeau palestinien. En le hissant, on dit que l’on existe", explique le metteur en scène Firas Khoury.

 Alam est un film militant comme l'explique Firas Khoury : "Je vis désormais en Tunisie. Mais j’ai vécu de nombreuses années en Palestine. La vie là-bas est presque vide de sens, brutale. Nos vies ne comptent pas, vous pouvez être tué à tout moment. Mon film est un acte de résistance face à cette situation et cette réalité tragique. Où il est question de tenter de vivre sa vie le plus normalement possible, en dépit du sang. En cela, oui c’est un film politique."

Firas Khoury a tourné en Tunisie. Il a choisi ce pays pour des raisons de budget et a rencontré beaucoup de difficultés à réunir de l’argent pour faire ce film. Il se souvient : "Cela m’a pris 10-11 ans avant de réunir le budget nécessaire. Personne ne voulait soutenir ce projet en raison de son parti pris narratif."

"Les fonds européens de financement se basent sur les politiques étrangères de leurs pays pour qui les événements de 1948 ne correspondent pas au début de l’occupation israélienne en Palestine, mais à l’indépendance d’Israël. Personne ne voulait soutenir mon scenario, qui affirme qu’Israël est un envahisseur ayant colonisé la Palestine. Abdherhamane Sissako, président de la commission d’aide aux cinémas du monde (ACM) du CNC, a soutenu le projet. Mais c’est le seul soutien que j’ai obtenu en Europe. Les financements viennent principalement d’Arabie saoudite, du Qatar et de Tunisie."

"Alam" veut dire drapeau. Car derrière cette jolie romance entre lycéens, se noue le combat d’un groupe d’étudiants en vue de remplacer le drapeau israélien par le drapeau palestinien sur le fronton de leur école. La pression est permanente : celle de la peur d’être exclu, celle de cours d’histoire enseignés par des Palestiniens au bénéfice de la propagande juive, et celle d’un avenir qui s’écrit dans les choix idéologiques que ces jeunes gens vont affirmer. Car se positionner contre ce qu’ils nomment l’occupant est clairement un motif à voir son futur se ternir dans le chômage ou le rejet total de la communauté dominante. 

Firas Khoury raconte la mécanique cruelle d’un pouvoir qui assoit son autorité en contraignant le peuple à ne pas penser et à se conformer à l’idéologie officielle. L’histoire se déroule pendant la commémoration de l’indépendance d’Israël en 1948 et quelques jours avant la commémoration pacifique de la Nakba (« la catastrophe » en arabe), jour de deuil pour les Palestiniens (entre 1947 et 1949, environ 800 000 Palestiniens ont été expulsés de leurs terres par les forces israéliennes). Firas Khoury confie :

"Ce qui s’est passé après 1948 a été une grande catastrophe pour les Palestiniens. 80% de cette population est devenue réfugiée. Les 20% qui sont restés en Palestine [les territoires palestiniens occupés selon la dénomination de l’ONU] étaient dans un état traumatique et de peur. Ils ne savaient pas comment réagir face à l’occupation."

"La seconde génération avait peur de l’ordre établi. Elle n’a pas fait d’efforts pour s’opposer à l’establishment. Celle que je décris, que nous pouvons appeler la quatrième génération, est très fière et n’a pas peur de se confronter à l’ordre établi. Je suis convaincu que c’est cette génération qui mènera à la libération de la Palestine. Je voulais poser ma caméra sur ces individus qui sont rarement dépeints dans les médias. Et je voulais montrer au monde que ces adolescents, que l’on a l’habitude de traiter comme des chiffres et des statistiques dans l’actualité, ont des histoires propres. C’est le réel propos du film."

Un premier film grinçant et militant, qui débute avec une fausse naïveté et va vers le drame à mesure que le conflit entre Juifs et Arabes reprend ses droits. Une réussite. L’Obs

Film de jeunesse, film politique, ce récit d’initiation est une réussite magistrale au service d’un combat pour la reconnaissance des droits des Palestiniens sur les territoires occupés. aVoir-aLire.com

Sensible, "Alam" souffre néanmoins d’un rythme inégal, qui ne gâche pas ce joli film doux-amer qui regarde la jeunesse dans les yeux. Les Fiches du Cinéma

Retour.png
bottom of page