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LE CIEL ROUGE 
CHRISTIAN PETZOLD
Allemagne, sortie le 6/09/2023, 1h 42 – VOST

Grand Prix du Jury & 7 Nominations à la Berlinale 2023


Une petite maison de vacances au bord de la mer Baltique : les journées sont chaudes et il n'a pas plu depuis des semaines. Quatre jeunes gens se réunissent, amis anciens et nouveaux. Les forêts desséchées qui les entourent vont commencer à s'enflammer, tout comme leurs émotions : bonheur, luxure et amour, mais aussi jalousies, rancœurs  et tensions. Pendant ce temps, les forêts brûlent. Et très vite, les flammes sont là…


Dès le début, ça sent le roussi, au propre comme au figuré. D’ailleurs, une des premières répliques du film est : «Quelque chose cloche.» La voiture de Leon et de Felix vient en effet de tomber en panne au milieu d’une forêt oppressante, silencieuse, sans cris d’oiseaux, écrasée par la chaleur et on ne sait quelle lointaine menace.
C’est l’été, au bord de la mer Baltique. Leon, qui écrit son deuxième roman, et Felix, qui est photographe et prépare un portfolio pour intégrer une école d’art, sont venus à la fois travailler et se reposer dans une maison familiale de vacances, entourée de hauts bois. Ils découvrent, en y arrivant, qu’elle est déjà occupée par Nadja (Paula Beer, révélée par François Ozon dans Frantz et merveilleuse Ondine du précédent film de Christian Petzold), qui vend des glaces sur la jetée, et son copain David (Enno Trebs), le nageur sauveteur de la plage voisine. Les quatre jeunes gens vont devoir cohabiter et s’obliger à l’insouciance.
Mais s’il y a dans l’air du désir, de la rancœur, de l’inquiétude, de la paranoïa, des non-dits, il y a surtout des nuées effilochées de cendres. C’est que la forêt prend feu, l’incendie se rapproche, le ciel rougeoie, les Canadair volent bas. On se croyait chez Françoise Sagan, on entre chez Stephen King.
Il ne faut pas se fier au très inspiré et sensible cinéaste allemand de Yella, Barbara, Ondine. Il est sournois. Sur l’air de «In My Mind» et après un préambule qui semble annoncer un film d’horreur, il signe, dans un huis-clos à ciel ouvert, une apparente chronique de vacances estivales, et puis glisse de la comédie à la tragédie, derrière laquelle se profilent une catastrophe pompéienne et un épilogue cruel qu’on ne racontera pas.
Servi par trois jeunes excellents comédiens et par une Paula Beer qui a décidément la grâce, ce beau film brûlant (auréolé de l’ours d’argent à la Berlinale) consume tout sur son passage : la jeunesse, la légèreté, les illusions, l’amour, les corps et les cœurs. 


Le réalisateur allemand livre un conte rohmérien à l’heure de tous les dérèglements, avec un quatuor d’acteurs qui déconstruit constamment le récit avec une fluidité stupéfiante. Le Monde

Au fil d’un scénario riche en rebondissements distillés avec soin, Peztold signe une tragédie aussi bouleversante que malaisante. Première

[Ce] "Ciel rouge", qui provoque sans cesse l’étonnement, est d’une superbe profondeur. Télérama

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Du 18 au 31 octobre 2023

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