top of page
Retour.png
Seules.webp

Du 2 au 15 avril 2025 

SEULES LES BETES

DOMINIK MOLL

France-Allemagne, sortie le 4/12/2019, 1h57

 

Avec Denis Ménochet, Laure Calamy, Damien Bonnard…

Une femme disparaît. Le lendemain d’une tempête de neige, sa voiture est retrouvée sur une route qui monte vers le plateau où subsistent quelques fermes isolées. Alors que les gendarmes n'ont aucune piste, cinq personnes se savent liées à cette disparition. Chacune a son secret, mais personne ne se doute que cette histoire a commencé́ loin de cette montagne balayée par les vents d’hiver, sur un autre continent où le soleil brûle, et où la pauvreté́ n’empêche pas le désir de dicter sa loi…

Quel est le point commun entre des fermiers vivant sur un plateau reculé et enneigé des Causses et des adolescents arnaqueurs de la grouillante ville d’Abidjan, en Côte d’Ivoire ? Ce film policier, justement, palpitant et élaboré, signé par l’auteur de l’inoubliable Harry, un ami qui vous veut du bien (2000) — un cinéaste toujours intéressant depuis, pour ses films comme pour ses séries (Tunnel, Eden).

Adapté d’un roman noir de Colin Niel, l’intrigue, pleine de trous, repose sur les points de vue successifs de cinq personnages, concernés de près ou de loin par le drame. D’abord, c’est Alice (Laure Calamy), une assistante sociale ayant l’habitude de faire sa tournée dans la région. Après, c’est au tour de Joseph, son amant, de prendre en charge le récit, puis de Marion, une jeune serveuse qui s’est éprise d’Évelyne (Valeria Bruni Tedeschi), la femme disparue

Les différents chapitres dévoilent des éléments de l’énigme tout en créant, à chaque fois, de nouvelles zones d’ombre. Cette construction, qui pourrait être tarabiscotée, fournit au contraire une narration fluide. Qui captive, provoque frissons et jubilation. Car au fil de cette histoire criminelle reposant sur une cyberarnaque, Seules les bêtes prend parfois un tour grotesque, comme dans le cinéma des frères Coen.

Interprété par des comédiens impeccables (Laure Calamy, Denis Ménochet, Damien Bonnard), ce film noir hypnotique rappelle combien Dominik Moll, avec son humour grinçant et son talent formel, occupe une place précieuse dans le paysage du cinéma français. Vite, la suite ! Marianne

 De la noirceur teintée de blanc. De l’immensité pour mieux masquer les failles. Le sixième long-métrage de l’auteur d’Harry, un ami qui vous veut du bien fait des étincelles. Bande à part

La précision de la mise en scène et la qualité de l’interprétation mettent en valeur une intrigue à tiroirs parfaitement maîtrisée. Positif

Un polar sombre et rudement bien mené, porté par des comédiens de très bonne tenue. Seules les bêtes glace son spectateur jusqu’au dénouement final, certes peu vraisemblable, mais absolument jouissif. aVoir-àLire.com

bottom of page