ANDREA SEGRE
Italie, France, Tunisie, 7 mars 2018. 1h55 - VOST
Amilcar du jury de la critique au Festival du film italien de Villerupt en 2017
Corrado Rinaldi, homme froid et méthodique, est commissaire de police en Italie. Il considère comme son devoir de travailler à l'ordre des choses et à la conformité de la société. Rinaldi reçoit de la part du gouvernement la délicate mission de stopper le flux de migrants entre la Libye et l'Italie. Il part donc pour Tripoli, la capitale, afin de négocier la politique de maintien de migrants sur le sol africain. En parallèle, il doit organiser de secrètes opérations de refoulement en créant une flotte répressive de gardes-côtes libyens. Sur place, il se heurte à la complexité des rapports italo-libyens et constate que les autorités locales utilisent leurs centres de rétention pour alimenter leurs trafics. Dans un camp, Rinaldi rencontre Swada, une jeune Somalienne qui le supplie de l'aider. Bouleversé, il va devoir choisir entre sa conscience et son devoir...
Pour exprimer le dilemme de ce fonctionnaire soudain confronté à la détresse humaine, Andrea Segre use de dialogues très écrits et d’une mise en scène riche en symboles d’enfermement et de solitude. Son troisième long métrage de fiction (après notamment La Petite Venise en 2011) captive davantage par sa dimension documentaire. Un témoignage édifiant et glaçant sur le cynisme avec lequel l’Union européenne gère la tragédie des migrants. Télérama
Andrea Segre signe un film âpre, passionnant, qui pointe du doigt les atrocités de la politique migratoire européenne. Les Fiches du cinéma
Du 27 juin au 3 juillet