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Du 5 au 18 juin 2024

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LE MAL N'EXISTE PAS

RYÛSUKE HAMAGUCHI

Japon, sortie le 10/04/2024, 1h46 – VOST

 

Lyon d’Argent - Grand Prix du Jury Mostra de Venise 2023

 

Takumi et sa fille Hana vivent dans le village de Mizubiki, près de Tokyo. Comme leurs aînés avant eux, ils mènent une vie modeste en harmonie avec leur environnement. Le projet de construction d’un  « camping glamour » dans le parc naturel voisin, offrant aux citadins une échappatoire tout confort vers la nature, va mettre en danger l’équilibre écologique du site et affecter profondément la vie de Takumi et des villageois...

 

 La cime des arbres et le ciel au-delà. Des cordes vibrent et tissent une mélopée enivrante. On entre dans Le mal n’existe pas, le regard vers le haut, l’ouïe affûtée. Et puis une petite fille à bonnet rayé bleu marche dans la forêt, son père la rejoint. Nez au vent, ils distinguent les mélèzes du Japon, repèrent la trace de passage d’un cerf, ramassent une plume de faisan.

 

Cette tendre communion avec la nature de Takumi et Hana est celle de tout le village, qui s’abreuve à la rivière et rehausse son ordinaire de baies et d’herbes cueillies dans les bois. Mais, venus de Tokyo, deux employés d’une entreprise de tourisme exposent leur projet de «glamping».

 

Sorti du cerveau d’un citadin ne voyant pas plus loin que le bout de son portefeuille, qui ne mettra jamais les pieds sur place, ce concept marie «glamour» et «camping». Il prêterait à sourire s’il ne risquait de mettre à mal tout l’écosystème local.

Découvert chez nous avec Senses (2018), fresque au long cours et au féminin sur quatre amies, le Japonais Ryūsuke Hamaguchi – multiprimé de Cannes à Berlin en passant par Venise – ne cesse de conter les liens qui se nouent ou se dénouent. Comme dans Asako I &II, Contes du hasard et autres fantaisies et le sublime Drive my Car.

Déambulatoire et hypnotique, Le mal n’existe pas est un poème écolo, lumineux et subtil, sur une communauté harmonieuse en péril. La musique d’Eiko Ishibashi, déjà partie intégrante de Drive my Car, est ici le point de départ. La compositrice a commandé au réalisateur des images pour accompagner son concert live intitulé Gift.

Il a prolongé ses plans muets en écrivant un scénario où la nature tient le premier rôle. Beauté et douceur cohabitent avec l’imminence d’un danger dans des images splendides, composées comme des tableaux. Le ciel et la terre (à moins que ce ne soit l’enfer? ), parfois, se confondent. Il règne ici une simplicité renversante. Cela s’appelle la grâce.

 

 Avec cette fable réaliste, Ryūsuke Hamaguchi donne à sentir l’équilibre sans cesse menacé de nos écosystèmes et de nos existences, et signe un film sublime, récompensé du Lion d’argent à Venise. Bande à Part

 

Hamaguchi sculpte le temps, coupe délibérément certaines scènes, lâche les dialogues pour le silence pur et nous met en lévitation. Le Monde

 

Le voyage sera aussi sublime qu’intriguant de bout en bout. Première

 

Derrière son titre intrigant, sans doute mensonger, « Le Mal n’existe pas » conjugue élégie écolo, fable politique et western contemplatif dans un élan de mise en scène d’une beauté rare. Télérama

 

Un film de production et d'ambition romanesque modeste néanmoins étincelant de beauté, de délicatesse, de regard à la fois sensible et profond sur les êtres humains. Transfuge

 

Au bout du compte, nous attend une vraie surprise dramatique et un film qui ne se laisse pas oublier de sitôt. Le Point

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