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DU 25 JUIN AU 8 JUILLET 2025

                               LES ENFANTS ROUGES                                    

LOTFI ACHOUR

Tunisie-France-Belgique-Pologne-Arabie Saoudite-Qatar, sortie le 7/05/ 2025, 1h40 - VOST

 

D'après une histoire vraie.   Interdit - 12 ans avec avertissement

 

Alors qu’ils font paître leur troupeau dans la montagne, deux adolescents sont attaqués. Nizar, 16 ans, est tué tandis qu’Achraf, 14 ans, doit rapporter un message à sa famille…

 

« D’après une histoire vraie », précise Lotfi Achour en ouverture des Enfants rouges, note surtout destinée au public international tant la Tunisie connaît bien la tragédie rejouée ici : l’assassinat en 2015 d’un jeune berger de 16 ans dans les montagnes de Mghila par un commando islamiste.

La méticulosité de la mise en scène qui recrée fidèlement le contexte de l’affaire (comédiens recrutés dans cette province reculée du pays, tournage dans le dialecte local, pluie de détails véridiques) ne dit cependant pas tout de l’approche du film que le cinéaste a voulu subjective, à la lisière du fantastique.

Car c’est le point de vue d’un enfant qu’il adopte : celui d’Achraf, 14 ans, témoin direct du crime, épargné par les terroristes pour qu’il apporte la tête de son cousin Nazir dans son village et y répande leur message de terreur.

Aussi sonné par le spectacle de la barbarie auquel il vient d’assister, que par les apparitions fantomatiques de Nazir qui se multiplient sur le chemin du retour, Achraf tâtonne entre rocaille et oliviers, dans un monde où le temps bégaie, les souvenirs et l’ordinaire se chevauchent, l’alliance du sordide et du sublime produisant une manière de poésie macabre.

Lotfi Achour réussit à donner corps à cet état de sidération et d’engourdissement, par-delà l’errance solitaire de ce petit messager martyr vers les siens. C’est précisément au moment où ce dernier se reconnecte aux vivants que la logique irrationnelle du film s’intensifie et affecte le village entier. Tel un Sisyphe des temps modernes, Achraf est sommé de repartir immédiatement à l’endroit même qu’il vient de fuir, guidant sa famille vers le corps mutilé de son cousin qu’il faut recueillir au plus vite pour l’inhumer dignement. Tout se mélange encore : la colère grandissante du frère aîné de Nazir contre l’ennemi et les insuffisances du gouvernement, l’âpreté terrible de cette nature envisagée quelques heures plus tôt comme un paradis secret, les réminiscences de l’agression terroriste qui reviennent en flash-back dans la psyché embuée d’Achraf.

Nonobstant son caractère onirique, rarement un film n’a documenté d’aussi près les répercussions intimes provoquées par un attentat.

 

Un grand film absolument bouleversant. A Voir-à-Lire.com

 

Un film fort empreint d’une douceur et d’une poésie contrastant avec la dureté du sujet. Le Journal du Dimanche

 

Là, en plongeant ses yeux dans ceux de son jeune acteur, terrassant de vérité, la caméra capte une peine insondable que les mots ne sauraient pleinement exprimer. Alors Lotfi Achour use d’images marquantes, d’une beauté poétique fulgurante, tour à tour rêveuses ou cauchemardesques. Cinema Teaser

 

À partir d’un meurtre atroce qui a agité la Tunisie en 2015, le cinéaste Lotfi Achour parvient à composer un véritable kaléidoscope de sensations, en nous plongeant dans la psyché meurtrie d’un jeune adolescent. Un grand film, aussi terrifiant que solaire. Les Fiches du Cinéma

 

Le jeune acteur du film, Achraf le survivant, est joué par Ali Helali. Il est bouleversant. On n’est pas près d’oublier son visage, sur lequel se lisent la perte et la souffrance. Le Dauphiné Libéré

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