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EO

JERZY SKOLIMOWSKI

Pologne-Italie, sortie le 19/10/2022, 1h29 – VOST

 

Prix du Jury – Cannes 2022

 

Le monde est un lieu mystérieux, surtout vu à travers les yeux d'un animal. Sur son chemin, EO, un âne gris aux yeux mélancoliques, rencontre des gens bien, d'autres mauvais, fait l'expérience de la joie et de la peine : mais jamais, à aucun instant, il ne perd son innocence…

Il y a plusieurs dizaines d’années, Jerzy Skolimowski avait dit lors d'une interview dans les Cahiers du Cinéma que le seul film qui l'avait ému aux larmes était Au hasard Balthazar (1966). 

Le célèbre metteur en scène polonais se rappelle :

"Je pense l’avoir découvert juste après sa sortie. Depuis, je n’ai pas versé une seule larme au cinéma. Ainsi, je dois à Robert Bresson d’avoir acquis la conviction que faire d’un animal un personnage de film est non seulement possible, mais aussi une grande source d’émotions."

 

Jerzy Skolimowski a en effet avant tout cherché à faire un film émotionnel : "J'ai dirigé de très grands acteurs comme Robert Duvall ou Jeremy Irons - deux parmi les plus généreux avec lesquels j’ai travaillé, des êtres merveilleux. Les réalisateurs recourent à des arguments intellectuels pour obtenir des acteurs l’effet désiré, utilisent le langage pour provoquer leurs émotions."

"Avec mon âne, le seul moyen de le persuader de faire quoi que ce soit était la tendresse : des mots susurrés à son oreille et quelques caresses amicales. Élever la voix, montrer son impatience ou sa nervosité aurait été le plus court chemin vers le désastre", raconte le réalisateur du percutant Essential Killing (2011).

 

Dans EO [...] Skolimowski reprend bien des figures de « Balthazar », mais en les déplaçant. Si Eo apparaît, comme l’âne de Bresson, le plus souvent impassible pendant qu’on se l’approprie ou qu’on le brutalise, il n’est toutefois pas exclusivement un martyr, ne s’abandonne pas complètement à son destin – et cela vaut bien déjà un remake. Cahiers du Cinéma

Si EO, film fou et stimulant, reprend le principe moteur d' »Au Hasard Balthazar », il s’en écarte nettement par son penchant pour l’expérimentation et l’étrange plasticité de ses images. Critikat.com

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