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Du 10 au 16 puis du 24 au 30 janvier 2024

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LITTLE GIRL BLUE

MONA ACHACHE

France, sortie le 15/11/2023, 1h35

 

1 Nomination Séances Spéciales au Festival de Cannes 2023

À la mort de sa mère, Mona Achache découvre des milliers de photos, de lettres et d’enregistrements, mais ces secrets enfouis résistent à l’énigme de sa disparition. Alors, par la puissance du cinéma et la grâce de l’incarnation, elle décide de la ressusciter pour rejouer sa vie et la comprendre…

C’est le récit d’une malédiction familiale, l’évocation d’une transmission de douleurs de mère en fille sur trois générations, la quête d’une femme (la réalisatrice) tentant de résoudre l’énigme des relations qu’elles eurent les unes avec les autres.

Années 1950 : Monique Lange, éditrice chez Gallimard, auteure et scénariste, violée dans sa jeunesse, ne s’éprend que d’homosexuels, dont son mari Juan Goytisolo. Elle fréquente Jean Genet, refuse l’avortement que lui demande un certain Jean-Jacques.

Années 1970 : sa fille Carole Achache, enfiévrée par 68, est « cassée » par Genet qui la pousse plus ou moins consciemment à se prostituer. Hantée par son enfance déglinguée, elle écrira « Fille de » et finira par se suicider en 2016.

Aujourd’hui, Mona Achache qui a hérité d’un chaos d’archives – photos qu’elle épingle aux murs à la « Zodiac », agendas, enregistrements – et des lâchetés mâles (elle est abusée gamine par l’amant de son grand-père) tente de comprendre l’incompréhensible.

 

Elle joue son propre rôle dans le film, accueille son actrice Marion Cotillard sans un mot et lui tend les vêtements de Carole Achache, reprend la comédienne quand elle boit un café : « Ma mère faisait plus de bruit. » Cotillard s’exécute. Un temps, et puis : « Je détestais ce bruit. »

Il fallait un talent fou, une sensibilité d’écorchée vive et une immense pudeur pour rendre bouleversant ce dispositif scénique où Marion Cotillard recourt au « lip-sync » pour restituer la voix de Carole Achache via des bandes sonores et rejoue ses interviews exhumées à la radio.

Bercée par le « Little Girl Blue » éraillé de Janis Joplin, sa performance touche au cœur dans ce petit bijou qui dialogue avec l’après-MeToo et creuse le passé dans l’unique but d’en conjurer les blessures assassines.

 

Filmer le mystère de la création est un défi qui a rarement abouti à de grandes œuvres. Mona Achache touche au but avec éclat. Franceinfo.Culture

 

Dans un splendide objet de cinéma non identifié, Mona Achache convoque sa mère suicidée, ses traumas d’enfance et le milieu intellectuel des années 1960-1970. Télérama

 

On sort de là épaté et bouleversé par cette œuvre qui ne ressemble à aucune autre. Paris Match

 

Quand le cinéma devient un espace de réinvention de sa propre histoire personnelle, il existe des joyaux comme Little Girl Blue. Mona Achache réalise une très grande œuvre portée par une Marion Cotillard absolument magnifique. A Voir-à-Lire.com

 

Il suffit de voir l’arrivée de Marion Cotillard dans le film, revêtant une par une les affaires de Carole Achache, pour entrer dans un moment purement cinématographique, dévoilant l’un des aspects du métier d’actrice, d’habitude utilisé pour de la fiction, mais que Mona Achache plie pour coller à une forme de vérité : l’image de sa mère. Le Dauphiné Libéré

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