Du 13 au 26 décembre 2023
L'AIR DE LA MER REND LIBRE
NADIR MOKNECHE
France, sortie le 4/10/2023 - 1h30
3 Nominations au Festival du Film Francophone d’Angoulême 2023
Rennes, de nos jours. Saïd habite encore chez ses parents et vit une liaison secrète avec Vincent. Incapable d’affronter sa famille, il accepte un mariage arrangé avec Hadjira. Après une histoire d’amour malheureuse et quelques démêlés avec la justice, elle aussi s’est résignée à obéir à sa mère. Piégés par leurs familles, Saïd et Hadjira s’unissent malgré eux, pour retrouver, chacun de son côté, leur liberté.
Vive les mariés ? Il flotte une drôle d’atmosphère à la mairie de Rennes. On se délecte de cette entrée en matière, une sorte de bal des faux culs, sur lequel Nadir Moknèche porte un regard tendre. Il les aime, ces jeunes mariés désassortis. Il les filme comme s’il leur tenait la main, pour les protéger au milieu des adultes marionnettistes, qui veulent tirer les ficelles dans cette communauté algérienne qu’il connaît bien.
Tranquillement audacieux, le film dédramatise des sujets de société qu’on pourrait croire forcément brûlants, mais regarde la réalité en face. Chacun cherche sa voie. Mais, entre traditions, religion et désir, les télescopages peuvent être violents.
Cette exigence de vérité, Saïd et Hadjira devront l’affronter pour ne pas rester pris dans les filets du mensonge général. Dans ce parcours essentiel, les jeunes comédiens Youssouf Abi-Ayad et Kenza Fortas ont infiniment de charme, sous la direction d’un cinéaste épris de liberté.
L’un est gay, l’autre religieuse. Ils se marient, cédant aux pressions de leurs parents. Un film audacieux signé Nadir Moknèche, qui regarde la réalité en face pour mieux la dédramatiser. Télérama
De la douceur tranquille de cette histoire émerge un joli film à la tendresse inattendue, qui s’impose en toute discrétion, dans un équilibre parfait entre la pudeur et la retenue. Dernières Nouvelles d’Alsace
Un film subtil, dans une ville de Rennes magnifiquement filmée. Ouest France
Face à un jeune comédien formidable (Youssouf Abi-Ayad), Kenza Fortas, lumineuse, prouve qu’elle n’a pas volé le César du meilleur espoir féminin décroché pour «Shéhérazade». Le Parisie