Mardi 8 octobre à 19h30
MADEMOISELLE DE JONCQUIERES
EMMANUEL MOURET
France, sortie le 12/09/2018, 1h 49
Avec Cécile de France, Edouard Baer, Alice Isaaz…
César des Meilleurs Costumes et 5 Nominations à Cannes 2019 : Meilleur acteur et actrice - meilleure adaptation - Meilleur décors et photographie & 4 Nominations Lumières de la Presse étrangère
Madame de La Pommeraye , jeune veuve retirée du monde , cède à la cour du marquis des Arcis, libertin notoire. Après quelques années d’un bonheur sans faille, elle découvre que le marquis s’est lassé de leur union. Follement amoureuse et terriblement blessée, elle décide de se venger de lui avec la complicité de Mademoiselle de Joncquières et de sa mère...
Mademoiselle de Joncquières est le neuvième longmétrage d'Emmanuel Mouret. Après Caprice et Une autre vie, il renoue avec le schéma du triangle amoureux qui lui est cher.
Cette fois, il choisit d’adapter un épisode de Jacques le Fataliste de Diderot déjà adapté par Robert Bresson en 1945 sous le titre Les dames du bois de Boulogne. Il s'essaie ainsi pour la première fois au film en costumes et nous transporte dans la France du XVIIIème siècle.
Il en profite pour faire la part belle à des décors prestigieux et au langage littéraire joliment désuet du 18ème siècle servi par des comédiens piquants que, pour notre plus grand plaisir, ils manient avec une habileté rare et une délicate civilité.
Prenant l’allure d’une énigme policière, le récit saute de découvertes en rebondissements sans jamais faiblir. La confrontation habilement menée entre la timide et mystérieuse Mademoiselle de Joncquières, personnage tout en retenue auquel Alice Isaaz prête fort à propos sa silhouette gracile, son regard candide et son teint diaphane, sa mère (Natalia Dontcheva saisissante de sincérité), toutes deux prisonnières d’une vie qu’un revers de fortune leur a imposée, et la souriante mais démoniaque Madame de la Pommeraye préméditant son forfait à la manière d’une tueuse implacable, bien peu soucieuse des dégâts collatéraux, nous tient en haleine de bout en bout jusqu’à cette fin inattendue et troublante qui fait de ce récit intemporel une gourmandise à la saveur acidulée dont on reprendrait bien une part. avoir-alire.com
Emmanuel Mouret est ici au sommet de son art, où, plus que jamais, la délicatesse des sentiments s'exprime par une symphonie de formes raffinées. Critikat.com
"Mademoiselle de Joncquières" est un film en état de grâce. Culturopoing
Un marivaudage plus complexe qu’il n’y paraît, bercé par l’amour des lettres. La Voix du Nord
La mise en scène est d’une élégance surprenante. Télérama