Du 9 au 22 octobre 2024
TOUBIB
ANTOINE PAGE
France, sortie le 28/08/2024, 1h53
Bac en poche, Angel, 18 ans, choisit de « faire médecine ». Antoine, son frère réalisateur, décide de suivre son parcours, et se lance dans un film qui durera douze ans. Douze ans d’apprentissage, du marathon d’examens aux premières consultations, de l’adrénaline des stages en hôpitaux aux méditations solitaires d’un jeune médecin de campagne. Douze ans de vie ponctués de remises en question et de prises de conscience, qui conduiront Angel à s’engager en faveur d’une médecine sociale…
Trajectoire singulière sur fond de pandémie, ce film documentaire est un voyage au cœur de notre « état de santé » : ce qui nous lie à la vie, à la mort.
Au bourrage de crâne des débuts (« C’est un travail de con. Il n’y a aucune réflexion, sauf sur un pauvre exercice de physique »), succèdent donc une année Erasmus à Sofia, en Bulgarie – Angel se poste alors devant une webcam –, des stages dans divers hôpitaux, mais aussi la relation, de plus en plus soutenue, avec les patients. Surgissent surtout les remises en question et les interrogations d’Angel.
Car ce journal intime sur le passage de l’adolescence à l’âge adulte se leste bientôt d’un état des lieux politique de notre système de santé. Le «toubib», capable de prendre un congé sabbatique pour aller faire le berger six mois en Suisse, se confronte aux rapports hiérarchiques, à la fin de vie, aux déserts médicaux, aux injustices sociales : « Les pauvres sont plus malades, on le sait mais on ne le dit pas. »
Il est donc touchant de voir Angel choisir d’exercer dans un centre de santé communautaire, lieu d’accueil où l’on dépasse les pathologies pour soigner les inégalités, mettant ainsi ses convictions au service de son métier.
«Toubib»: un documentaire qui dresse un état des lieux édifiant de la santé. L’Obs
Il n’est ni la démonstration d’un système en crise, ni l’effort d’héroïsation d’un médecin, ni la description du lien affectif avec ses patients. Plutôt un très beau portrait en mouvement. Le Monde
Le réalisateur Antoine Page a filmé pendant douze ans le long parcours de son frère, du marathon des examens aux premières consultations. Touchant et revigorant. Télérama
Le film met en lumière les fêlures avec humour et tendresse. Franceinfo.Culture
En filmant le parcours universitaire de son frère, Antoine Page utilise le temps long comme un allié cinématographique aux multiples vertus. Bande à Part