

Du 14 au 27 Août 2024


TEHACHAPI
JR
France-Suisse, sortie le 12/06/2024, 1h32 - VOST
Les Etats-Unis représentent 4,2% de la population mondiale et 20% des détenus dans le monde. En octobre 2019, l'artiste JR obtient l'autorisation sans précédent d'intervenir dans l'une des prisons de haute sécurité les plus violentes de Californie : Tehachapi. Certains détenus y purgent des peines à perpétuité pour des crimes commis alors qu’ils n’étaient que mineurs. À travers son projet de fresque, JR rassemble les portraits et les histoires de ces hommes, offrant un regard différent sur le milieu carcéral et apportant un message d'espoir et de rédemption possible…
Auteur d’œuvres monumentales érigées à Gaza ou à la frontière mexicaine, JR décide de conduire un programme de réinsertion dans une forteresse de haute sécurité peuplée de gangs – latinos, afro-américains, suprémacistes blancs –, d’où les détenus, pour la plupart condamnés à perpétuité lorsqu’ils étaient mineurs, ont très peu de chances de sortir. Il les photographie, colle la fresque au sol et, par un dispositif interactif, donne à entendre leur histoire.
Cette plaidoirie pour le pardon et les superpouvoirs de l’art, déjà forte de ses effets de mise en scène (format vertical du portable, voix off), a un guide spirituel : Agnès Varda (Visages villages) et son sens de l’écoute.
Dès le départ, JR serre la main des prisonniers, leur offre après le collage une tournée de pizzas proscrites. Du lien se crée. Un gospel s’élève. Un tatouage de croix gammée s’efface.
Sur les vingt-huit détenus ayant participé au programme, seuls trois restent aujourd’hui incarcérés au niveau de sécurité 4 - le pire de tous.
Artiste, JR revendique le rapport entre création et société, dans sa dimension humaine. « Tehachapi » retrace ce processus en marche, tout comme sa résultante. Franceinfo.Culture
Un récit visuel poignant, à la fois documentaire politique, œuvre humaniste, manifeste pour un art libérateur. Dernières Nouvelles d’Alsace
Il faut saluer le tact de JR, qui a su mener avec intelligence cette expérience très séduisante sur le plan artistique, mais très délicate sur le plan humain. Sans faire un documentaire politique, le cinéaste, qui se devait de travailler en bonne entente avec l’institution pénitentiaire, a réussi à pointer la dureté de la vie carcérale. Télérama
" L’art est porteur d’espoir", affirme JR. À Tehachapi, il a insufflé cet espoir là où tout semblait perdu. Le Dauphiné Libéré
