Samedi 27 novembre 2021
Ciné-débat avec Nicolas Milteau, monteur du film
SANKARA N’EST PAS MORT
Documentaire de LUCIE VIVER
France, sortie le 29/04/2020, 1h34, 1h49
Prix du Jury à l’African International Film Festival 2019
Au Burkina Faso, après l’insurrection populaire d’octobre 2014, Bikontine, un jeune poète, décide de partir à la rencontre de ses concitoyens le long de l’unique voie ferrée du pays. Du Sud au Nord, de villes en villages, d’espoirs en désillusions, il met à l’épreuve son rôle de poète face aux réalités d’une société en pleine transformation et révèle en chemin l’héritage politique toujours vivace d’un ancien président : Thomas Sankara…
Au rythme lent du poète, le film s’attarde : ici dans une école, là dans un campement d’orpailleur, ailleurs dans un dispensaire ou une permanence du planning familial. Autant de lieux, autant de traces de Sankara.
De temps en temps, des archives viennent relier la figure du révolutionnaire - qu’on finirait par oublier - et ce qu’il reste de son action sociale plutôt inédite sur le continent africain.
Au terme de son voyage inachevé tout comme les rails de la voie ferrée qu’il suivait, Bitonkine n’a pas davantage de réponses aux questions qu’il se posait. Rester ou fuir le «pays des hommes intègres»? Son avenir n’est pas plus assuré que celui du Burkina Faso lui-même.
A moins que ce phare dans la nuit d’un tunnel soit une forme de réponse...
Prix du Jury à l’African International Film Festival 2019, Lucie Viver signe ici une ode puissante à la découverte de soi et de l’autre, porté par les textes de Bikontine, la musique de Rodophe Burger et les images évanescentes de la campagne burkinabè. aVoir-aLire.com
Un voyage guidé par l’utopie vivace du leader anti-impérialiste Thomas Sankara et ponctué de rencontres avec des individus de tous âges et toutes conditions qui confient leurs espoirs comme leurs désillusions dans ce documentaire d’une grande délicatesse. Télérama
La caméra documentaire de Lucie Viver restitue les couleurs et la fragile beauté d’un pays, la désolation, la fraternité et le courage de ses habitants. Bande à part
Dans son dispositif simple, Lucie Viver laisse sa place à la fragilité, à l'empathie sans jamais être intrusive, filmant avec poésie ses rencontres. L'Humanité
Portrait d’un beatnik africain, Bikontine marchant sac à dos, dormant à la belle étoile et écrivant des poèmes ? Road-movie dans un Burkina Faso traversé en diagonale le long de la ligne de chemin de fer ? Evocation du chef révolutionnaire anti-impérialiste et panafricaniste Thomas Sankara (1949-1987) qui transforma son pays et lui donna une identité nationale avant d’être tué à la faveur d’un coup d’Etat ? Le docu-film de Lucie Viver est tout cela à la fois. C’est ce qui en fait sa richesse et – parfois – sa confusion. Le Monde