MOON

KURDWIN AYUB

Autriche, sortie le 16/07/2025, 1hj32 – VOST

 

1 Nomination au Festival Reims Polar 2025

 

Sarah est une ancienne kickboxeuse professionnelle de Vienne. Elle accepte de travailler comme coach pour une riche famille du Moyen-Orient. Elle se retrouve dans un palais entouré de murs et coupé d'Internet, où les sœurs sont surveillées en permanence. Elles n'ont aucune envie d'apprendre à boxer. Alors pourquoi Sarah a-t-elle été amenée ici ?...

 

Une Autrichienne, ancienne championne d’arts martiaux, est recrutée par un riche Jordanien pour servir de coach à ses trois jeunes sœurs dans leur luxueuse maison d’Amman. Le travail est bien payé mais Sarah découvre peu à peu que ses élèves capricieuses sont en fait élevées comme des prisonnières…

Entre le réalisme au scalpel d’un récit sur la condition de la femme dans une culture patriarcale et une écriture empruntant au cinéma de genre (les frères sont comme des menaces tapies dans l’ombre) ainsi qu’aux contes de fées (carcérale, la disposition de la maison fait penser à celle de Barbe bleue), la cinéaste autrichienne d’origine kurde Kurdwin Ayub signe un deuxième film sociétal et politique qui nous alerte sur l’impuissance ambiguë de l’Occident à défendre les opprimées de certains régimes.

 

La réalisatrice, qui a fui l’Irak enfant avec sa famille pour se réfugier en Europe, flirte avec l’horreur gothique dans un décor à huis clos qui évoque un château de Barbe-Bleue contemporain.

Mais sans aller franchement dans le cinéma de genre : Kurdwin Ayub privilégie en effet le réalisme pour sa fable sous tension, stimulante quand elle interroge l’attitude de « sauveuse » de Sarah (le néocolonialisme de l’Occidentale convaincue de sa supériorité morale n’est pas loin), mais plutôt balourde dans sa représentation des hommes musulmans, forcément fanatiques.

 

A l’instar de son héroïne, la mise en scène de « Moon » est en incessante alerte. Implacable et brillant.

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Moon réussit à se glisser dans cet espace rare au cinéma, entre le film d’action, avec ses moments glaçants de suspense, et l’œuvre politiquement sulfureuse. Le Monde

 

Réalisatrice kurde vivant à Vienne, Kurdwin Ayub orchestre remarquablement ce choc des cultures sans verser dans la caricature et signe un récit d’émancipation féminine sous tension, qui rappelle le Mustang de Deniz Gamze Ergüven. Première

 

Un faux rythme, des silences lourds de sens, ainsi qu’une tension sourde et continue nous étreignent sans relâche de bout en bout. Brillant. Le Journal du Dimanche

 

Thriller ouaté, "Moon" pose la question de l'ingérence dans un système étranger, créant une sorte de parabole politique autour de cette famille contrôlée par les hommes. Source de danger, mais aussi synonyme de responsabilité, l'implication signifie ici immersion dans un secret de famille. Abus de Ciné