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Du 14 au 27 mai

                                       LETTRES SICILIENNES                                                

FABIO GRASSADONIA & ANTONIO PIAZZA

Italie, sortie le 16/04/2025, 2h10  - VOST

Sicile, au début des années 2000. Après plusieurs années de prison pour collusion avec la mafia, Catello, homme politique aguerri, a tout perdu. Lorsque les services secrets italiens sollicitent son aide pour capturer son filleul Matteo, le dernier chef mafieux en cavale, Catello saisit l'occasion pour se remettre en selle. Homme rusé aux cent masques, illusionniste infatigable qui transforme la vérité en mensonge et le mensonge en vérité, Catello entame une correspondance improbable et singulière avec le fugitif, cherchant à profiter de son vide affectif. Un pari qui, avec l'un des criminels les plus recherchés au monde, comporte un certain risque...

Librement inspiré de faits réels. Les personnages du film sont cependant le fruit de l'imagination des auteurs.

Avec leur troisième film – après « Salvo » et « Sicilian Ghost Story » – les deux cinéastes siciliens, nés et ayant grandi sur l’île, continuent de revisiter le film de mafia. Ils nourrissent chaque fois la même obsession : prendre leurs distances avec la valorisation douteuse de la figure du parrain, écueil dans lequel tombèrent tant de grands metteurs en scène.

Dans cette fiction épistolaire (fort lointainement) inspirée de faits véridiques, ils mettent en scène l’affrontement à distance de deux hommes que tout oppose. Le premier, Catello, dit le Proviseur, ex-enseignant et homme politique, a succombé à la corruption et purgé une longue peine de prison.

 

Le second, Matteo, héritier d’un clan à l’influence déchue, est condamné à fuir la police et à vivre dans la clandestinité. Afin de restaurer sa stature déchue, Catello va proposer de traquer Matteo et de le pousser hors de sa cage en lui faisant miroiter un projet immobilier. Pour cela, il le contactera via des courriers glissés dans des poissons…

Ici, la tragédie du déterminisme économique et social de la Sicile mafieuse se voit percutée par une comédie à la fois cocasse et absurde. L’équilibre pourrait se révéler instable. Mais à la pertinence de l’écriture, bel objet littéraire et dramaturgique en forme de jeu d’échecs où chacun tente de faire tomber son adversaire, répond une mise en scène suffocante de claustrophobie et d’opacités.

Les espaces, tout en lignes de fuite tronquées, où sont retranchés les deux héros – le sous-sol d’une maison où Catello cohabite avec son épouse qui le hait et la pièce lugubre où végète Matteo dont les journées se résument à assembler les pièces d’un puzzle –, esthétisent et symbolisent le duel qui se joue.

Dans le rôle de cet homme privé de sa virilité patriarcale et prêt à tout pour la reconquérir, Toni Servillo, servile et suavement fourbe, est juste magistral. Mais Elio Germano dans le rôle de l’héritier prisonnier et solitaire, privé de sa vie depuis sa naissance, ne l’est pas moins.

 

Avec Lettres siciliennes, Grassadonia et Piazza chamboulent le film de mafia. Les Fiches du Cinéma

 

Dans ce film de mafieux singulier, Toni Servillo fait une nouvelle fois démonstration de son talent corrosif. Les Echos

 

La démonstration est un peu longue mais ne manque ni de lucidité ni de saveur. Le Point

 

Lettres siciliennes ne se rattache à un poliziottesco qu’à la marge. Grassadonia et Piazza questionnent surtout le rapport impossible entre deux générations. Cahiers du Cinéma

 

Entre onirisme et pesanteurs familiales, les cinéastes dépeignent avec beaucoup d’inspiration stylistique les ravages du narcissisme. Première

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