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Mardi 9 avril 2024 à 20h

Clôture de la QUINZAINE DU CINEMA ITALIEN

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BELLISSIMA
LUCHINO VISCONTI
Italie, sortie le 12/04/1951, reprise le 31/01/2024, 1h56 - VOST


À Cinecittà, dans l'Italie d'après-guerre, le réalisateur Alessandro Blasetti lance un casting pour trouver l'enfant de son prochain film. Maddalena y voit l'occasion pour sa fille Maria de vivre une vie meilleure : elle sacrifie alors son mariage et ses économies pour lui offrir les leçons qui feront d'elle une star. Arrive enfin le grand jour des essais…


L’un des meilleurs films de Visconti - et l’un des plus emblématiques de la grande Anna Magnani - ressort dans une copie splendidement restaurée. Bellissima raconte l’histoire d’une infirmière indépendante, Maddalena Cecconi, qui veut absolument que sa petite fille, Maria, soit castée pour jouer un rôle important dans le prochain film de “Monsieur Blasetti” (interprété par le véritable Alessandro Blasetti). Et elle va tout faire pour y parvenir.
C’est l’aspect documentaire de Bellissima, sorti en 1951, qui en fait avant tout une œuvre néoréaliste. Il filme ici Cinecittà, soit la Mecque du cinéma italien, construite sous le fascisme et inaugurée en 1937. Une grande partie se déroule dans le complexe et montre les studios. Visconti filme aussi l’envers du décor : la fameuse entrée de cette ville de cinéma, les petites mains, les monteuses, les vestiaires, les plateaux, etc.
Il décrit aussi avec réalisme la vie dans un quartier et un appartement (quasiment une cave) pauvres de Rome, avec le linge qui sèche aux fenêtres, les femmes qui crient d’une fenêtre à l’autre, les enfants qui traînent dans les escaliers, les rumeurs qui courent à une vitesse supersonique, etc. Tout un aspect qui peut paraître un peu folklorique aujourd’hui, mais qui rend compte de la réalité du prolétariat romain du début des années 1950.
Et puis, il y a Anna Magnani. Dans Bellissima, qui montre une fois de plus qu’elle sait tout jouer. Ou plutôt que tous les sentiments qui la parcourent se reflètent tellement sur son visage, que le spectateur les saisit tous au passage, en un quart de seconde, car ces sentiments changeants défilent à une vitesse folle mais sont reconnaissables immédiatement.
Voilà. Bellissima, comme l’indique son titre, est un très beau long métrage. D’autant plus beau que la copie restaurée proposée par les Films du Camélia est superbe. Tellement beau que Pedro Almodovar  en montre quelques images dans Volver.

Luchino Visconti, plus néoréaliste que jamais, ne s’arrête pas au portrait d’une femme ; il raconte les espoirs et les désillusions d’une partie de la population italienne au lendemain de la guerre. Télérama

On remarquera [...] que « Bellissima » fait d’une certaine manière écho à des préoccupations très actuelles concernant les abus ayant parfois lieu dans un milieu comme celui du 7e Art. Culturopoing.com
Sorti en 1951 sur les écrans, « Bellissima », troisième long-métrage de Luchino Visconti, possède déjà la vigueur et l’élan qui annoncent la profondeur ultérieure des questionnements de l’auteur sur la société italienne et sur le cinéma de son temps. Splitscreen

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