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Du 22 mai au 4 juin 2024

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PATERNEL
RONAN TRONCHOT
France, sortie le 27/03/ 2024, 1h33

Avec Grégory Gadebois, Géraldine Nakache…

Tout public


Dans une petite ville du centre de la France, Simon est un prêtre dévoué à sa paroisse. Au cours d’une messe, Louise, qu’il n’avait pas revue depuis son séminaire des années auparavant, refait surface. Elle lui présente Aloé, enfant de 11 ans, dont il est le père. Cette nouvelle va bouleverser son quotidien : peut-il être un bon prêtre pour ses fidèles, et un bon père pour son enfant ? Simon va tenter de convaincre les plus hautes instances de l’Église que sa vocation est compatible avec l’amour paternel...


Un prêtre apprend qu’il a un fils de 11 ans. Après une exposition réussie sur l’implication énergique du père Simon, ses rapports aux fidèles et à sa hiérarchie, cette annonce surprise engendre un parcours plus convenu. Ce premier film questionnant les règles ancestrales de l’Eglise dans de beaux décors auxerrois bénéficie d’une interprétation impeccable, dominée par l’excellent Grégory Gadebois.
Ronan Tronchot s’attèle avec Paternel à son premier long-métrage. Comme il a baigné dans une éducation catholique et lui-même papa, il convient de saluer les intentions louables inhérentes à ce film audacieux. Un riche travail documentaire pour ne pas être hors sujet a précédé et accompagné l’écriture scénaristique, avec un véritable goût pour le contact humain et une connaissance des textes religieux. Le thème central de Paternel est un vrai jeu d’équilibriste entre la compatibilité souhaitée progressivement par Simon (formidable Grégory Gadebois taillé à merveille pour endosser le costume de prêtre) pris entre le fait d’être le père de ses fidèles et celui d’assumer son rôle de papa d’un enfant de onze ans qu’il découvre sur le tard, puisqu'il est le fruit d’une aventure passée qu’il a eue avec Louise, incarnée par Géraldine Nakache irréprochable elle aussi en maman longtemps isolée, avec ses forces et faiblesses. Le choix d’une ville de province au charme bourgeois (Auxerre en l’occurrence) fait que  le spectateur peut mieux se retrouver ou se reconnaître, s’il est de confession catholique, dans l’intimité d’une paroisse qui pourrait être la sienne.


Un premier film lumineux, sensible, subtil, jamais caricatural ni moralisateur. Closer

La description du quotidien d’une paroisse y est très réaliste, et si les personnages secondaires ont tous une fonction didactique – défauts récurrents des premiers longs métrages –, le film y gagne en intelligibilité pour les spectateurs. Surtout, il est servi par un casting formidable…La Croix

Comment exercer son sacerdoce tout en assumant son passé, concilier vie spirituelle et intime, autant de questions que pose ce premier film, au cheminement certes balisé, mais qui a le mérite de la simplicité et de l’humanité. Paris Match

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