Du 4 au 17 octobre
LA VOIE ROYALE
FREDERIC MERMOUD
France-Suisse, sortie le 9/08/2023, 1h47
Sophie est une lycéenne brillante. Encouragée par son professeur de mathématiques, elle quitte la ferme familiale pour suivre une classe préparatoire scientifique à Lyon. Au fil de rencontres, de succès et d’échecs, face à une compétition acharnée, Sophie réalise que son rêve, intégrer Polytechnique, représente plus qu’un concours... un vrai défi d’ascension sociale…
Elle n’est pas née sous l’X, mais elle veut y parvenir. Comme son frère, Sophie Vasseur est destinée à travailler dans la ferme familiale, un élevage porcin. Encouragée par ses parents qui travaillent aux champs, mais veulent ouvrir à leur fille le champ des possibles, elle-même partagée entre hésitation et ambition, timidité et aplomb, Sophie décide de se lancer dans cette folle aventure.
Le film repose sur la prestation très fine de Suzanne Jouannet, qui incarne une héroïne dont la vocation est sans cesse chahutée par le sentiment diffus d’illégitimité. Il repose aussi sur un scénario tout en nuances, qui contourne le débat à la mode sur les transfuges de classe, en sautant tous les clichés qui vont avec.
La Voie royale est le troisième long-métrage du Suisse Frédéric Mermoud, après Complices et Moka.
En amont du tournage, Frédéric Mermoud a rencontré de nombreux élèves et professeurs. Il a aussi visité plusieurs prépas et assisté aux oraux de Polytechnique. Enfin, il a pris contact avec des étudiants qui vivaient le même moment charnière que Sophie. Le metteur en scène se rappelle : "Suzanne Jouannet, qui incarne Sophie, a passé du temps avec une jeune fille qui passait les concours de l’X. J’ai aussi collaboré avec un jeune doctorant, Jérémie Klinger, qui a visé tous les exercices, vérifié les équations écrites au tableau et surtout aidé les acteurs à s’approprier ce langage qui était totalement inconnu pour eux. Il a été mon garant sur la crédibilité scientifique du projet. »
Frédéric Mermoud interroge avec pertinence et sans didactisme les notions de méritocratie et d'ascenseur social. Solidement scénarisé et mis en scène, son film initiatique retient également l'attention par les prestations d'impeccables comédiens. Les Echos
Un regard affûté qui prend à rebrousse-poil la formation des élites et apporte un éclairage judicieux sur la fracture royale entre le peuple et ses dirigeants. A Voir-à-Lire.com
Un beau et sensible film d’apprentissage, un portrait intime, mais tourné en écran large. L’Obs