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Du 19 mars au 1er avril 2025

SPECTATEURS

ARNAUD DESPLECHIN

France, sortie le 15/01/2025, 1h28

 

Qu’est-ce que c’est, aller au cinéma ? Pourquoi y allons-nous depuis plus de 100 ans ?

Desplechin voulait célébrer les salles de cinéma, leurs magies. Aussi, il a suivi le chemin du jeune Paul Dédalus, comme le roman d’apprentissage d’un spectateur. Ils ont mêlé souvenirs, fiction, enquêtes… Un torrent d’images qui nous emporte.

 

Arnaud Desplechin admit un jour, manière de boutade, avoir tourné la Vie des morts pour dire du mal de sa famille, La Sentinelle pour dire du mal de son pays, et Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle) pour dire du mal de ses ex-petites amies.

Avec cet essai brillant, roman d’apprentissage fidèle à son œuvre dont il assure la voix off et où s’invite Paul Dédalus, son double de fiction (successivement incarné ici par Sam Chemoul, Salif Cissé, puis Mathieu Amalric), ce virtuose de la confession déguisée tombe le masque, signe un acte de foi dans le cinéma et relate la métamorphose du spectateur qu’il fut en réalisateur.

Desplechin convoque d’abord Edison et les frères Lumière, cherche des traces de cinéma parmi les toiles d’une exposition de peinture, réfléchit à la phrase vertigineuse de l’écrivain américain Stanley Cavell : « La réalité va être projetée, le monde, recréé. »

Il questionne d’autres spectateurs que lui-même sur leurs expériences, égrène des souvenirs (une grand-mère interprétée par Françoise Lebrun, la présentation pleine d’humour dans un ciné-club de lycée des Petites Marguerites, de Vera Chytilova) et, sans le moindre élitisme, juxtapose une cinquantaine d’extraits de films, du moment qu’on les a « rencontrés » : Coup de foudre à Notting Hill (et les seins de Julia Roberts que seul Hugh Grant verra en soulevant un drap) possède au moins autant de noblesse que l’actrice amérindienne Misty Upham ou Bergman, qui le fit mentir sur son âge afin de pénétrer dans la salle où se jouait Cris et Chuchotements (il avait 14 ans).

Le texte est beau – « Les films, estime Desplechin, n’ont cessé d’accueillir les vaincus » –, le montage, agile, et l’étau se resserre sur un cinéaste essentiel, Claude Lanzmann, auteur de Shoah. Cette somme marqua sa vie, lui ôta les mots et, malgré l’écrasement ressenti, acheva de faire de lui un spectateur…

 

Une belle déclaration d'amour qui, même si elle peut paraître parfois un peu décousue tant elle est enflammée, suscite une furieuse envie de se précipiter dans les salles obscures pour découvrir et redécouvrir les trésors du cinéma. Franceinfo.Culture

 

C’est un film pour les amoureux du cinéma, mais plus encore, un film pour les amoureux des regards. Ceux qui savent, ou qui redécouvrent, combien il est doux d’être emporté par la lumière d’une histoire projetée, qui scintille de signification. Dernières Nouvelles d’Alsace

 

Un sensible hommage à la cinéphilie et au cinéma. La Septième Obsession

 

Souvenirs intimes et extraits de films s’enlacent dans ce vibrant hommage au septième art. Télérama

 

Nous sommes emportés par la finesse de l'analyse, la beauté sous nos yeux, la virtuosité et la fluidité du montage. Positif

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