

Du 19 mars au 1er avril 2025
LA PIE VOLEUSE
ROBERT GUÉDIGUIAN
France, sortie le 29/01/ 2025, 1h41
Avec Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan…
Maria n’est plus toute jeune et aide des personnes plus âgées qu’elle. Tirant le diable par la queue, elle ne se résout pas à sa précaire condition et, par-ci par-là, vole quelques euros à tous ces braves gens dont elle s’occupe avec une dévotion extrême… et qui, pour cela, l’adorent… Pourtant une plainte pour abus de faiblesse conduira Maria en garde à vue…
Auxiliaire de vie dévouée, Maria (Ariane Ascaride) gratte quelques sous dans le porte-monnaie de ses patients les plus cossus et, pour s’arracher quelques instants à sa précarité, s’offre de bons gueuletons.
Avec M. Moreau (Jean-Pierre Darroussin), le larcin est moins modeste mais son but plus élevé : louer un piano pour son petit-fils, auquel elle imagine un brillant avenir dans la musique.
La révélation de la supercherie entraîne un lot de conséquences plus ou moins heureuses que Robert Guédiguian traite comme à son habitude. Sa vertu : déborder le rapport de subordination qui lie Maria à ses petits vieux et provoquer un brassage social aux accents féeriques, d’où la plupart des acteurs de ce doux mélo sortent apaisés et grandis.
On passera sur les quelques maladresses qui empêchent la Pie voleuse d’atteindre l’altitude des tout meilleurs films du conteur de l’Estaque : sa délicatesse à l’égard des tragédies qui rongent ces « gens de peu » (formule hugolienne citée ici) le rend néanmoins précieux.
Robert Guédiguian revient avec un 24e long-métrage qui renoue avec l'esprit engagé, mais léger, de ses premières chroniques marseillaises en forme de fables. Franceinfo.Culture
Dans sa capacité à nouer une tragi-comédie dans des petites choses très quotidiennes, simples, parfois triviales, « La Pie voleuse » s’apparenterait plutôt, toutes proportions gardées, aux miniatures de Pagnol ou d’Ozu. Cahiers du Cinéma
Robert Guédiguian nous arrive une nouvelle fois à l’Estaque, dans cette belle fable qui distille, en musique et à plaisir, de la légèreté, de la grâce et de la lumière. Le Monde
Un très bon cru du cinéaste de l’Estaque, illuminé par une grande Ariane Ascaride ! Télérama
Que celui ou celle qui ne verse pas de petites larmes à la vision de ce beau film aux émotions pagnolesques, et donc dignes et pudiques, ne m’adresse plus jamais la parole. Les Inrocks.