

Du 5 au 18 février 2025
BIRD
ANDREA ARNOLD
France-USA-GB-Allemagne, sortie le 1/01/2025, 1h58 - VOST
1 Nomination « Longs Métrages » au Festival de Cannes 2024
La tension constante du film et plusieurs scènes brutales - dont une très réaliste de violence conjugale - sont susceptibles de heurter la sensibilité d'un public non averti.
À 12 ans, Bailey vit avec son frère Hunter et son père Bug qui les élève seul dans un squat au nord du Kent. Bug n’a pas beaucoup de temps à leur consacrer et Bailey, qui approche de la puberté, cherche de l’attention et de l’aventure ailleurs.
En plein trip animalier depuis Cow - saisissant documentaire antispéciste sur la vie d’une vache - Andrea Arnold revient sur son terrain de prédilection : le récit de l’émancipation adolescente.
Douze ans et l’air d’en avoir seize, la forte tête Bailey (Nykiya Adams, diamant brut) vit dans un squat avec son frère de 17 ans et leur père à peine plus âgé (truculent Barry Keoghan). Plus loin végètent dans une coloc insalubre le reste de la fratrie et la mère de Bailey « dont le nouveau mec est une raclure ».
Violence domestique, pauvreté endémique, débrouille quotidienne : décor et codes du cinéma social britannique qu’Arnold troue d’une poésie bien à elle, calquée sur la fascination de Bailey pour les oiseaux et ses fantasmes d’envol, loin de son bidonville du Kent.
Des clichés transcendés par un lyrisme brut, la vitalité de la caméra portée et la vérité des corps dont celui de Bird, un vagabond perché sorti de Birdy et du Règne animal.
Arnold flirte avec un symbolisme naïf mais retombe toujours sur ses pattes, ici par un décalage délicat, là par un détail émouvant. Dans ce film aérien sur une réalité plombante (la reproduction sociale des parents précoces), les animaux sont partout, les instincts souvent bestiaux, mais c’est l’humanité qui déborde.
Explosif et euphorisant. Télérama
Ce saut dans le vide, de ceux qui font les meilleurs cinéastes, les moments de cinéma mémorables et les grands films indomptés, Arnold ne le fait pas seule. Ses acteurs le font aussi, sans ciller, sublimes d’implication. Et le spectateur de suivre, obligé par tant d’évidente beauté, sidéré. Cinema Teaser
Empathique avec ses personnages, mais sans jamais tomber dans l'excès ou le lyrisme, avec un œil très observateur et sensible, la cinéaste se renouvelle avec Bird. Franceinfo.Culture
Après « Cow », Andrea Arnold revient à la fiction avec une fable délicate et poétique. Tout en demeurant enracinée dans le cinéma social qui l’a fait connaître, elle s’autorise ici une étonnante envolée fantaisiste, portée par une distribution inspirée. Les Fiches du Cinéma
Une fable de haut vol. Le Journal du Dimanche
Andrea Arnold retrouve la magie de son « American Honey » en touchant du doigt la jeunesse abandonnée du sud de l'Angleterre avec grâce et beauté. C'était un de nos gros coups de cœur du dernier Festival de Cannes, et il sera à coup sûr dans nos films préférés de 2025. Kombini