LA LLORONA
De JAYRO BUSTAMANTE
Guatemala-Mexique, 22 janvier 2020, 1h37 - VOST
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
La Llorrona : seuls les coupables l’entendent pleurer. Selon la légende, la Llorona est une pleureuse, un fantôme qui cherche ses enfants. Aujourd’hui, elle pleure ceux qui sont morts durant le génocide des indiens mayas.
Le général, responsable du massacre mais acquitté, est hanté par une Llorona. Serait-ce Alma, la nouvelle domestique ? Est-elle venue punir celui que la justice n’a pas condamné ?
Jayro Bustamante, s’inspirant du personnage du dictateur Efrain Ríos Montt (il provoqua un génocide de la population d’origine maya), utilise le mythe populaire de la Llorona pour aborder un passé récent qui n’a pas été purgé.
La force du film, c’est cette lente montée de la folie, la présence constante d’une justice immanente et la mise en scène très maîtrisée. Bienvenue à un nouveau genre : le cinéma politico-fantastique.
Entre récit historique et drame fantastique, La Llorona déroule les derniers jours au sein de sa famille d’un dictateur sanguinaire. Fascinant et dérangeant à la fois. A Voir-à-Lire.com
Une mise en scène, à la fois élégante et percutante, qui dénonce la corruption, l’impunité, la superstition. Tout en installant le malaise et la peur lors de scènes glaçantes qui imprègnent durablement la rétine. Le Journal du Dimanche
Jayro Bustamante réussit cette alliance entre fantastique et politique. Il atteint ce qu’il nomme le « réalisme magique », qui est très présent dans les pays d’Amérique latine : édifiant et envoûtant. Culturebox
Jouant sur le fantastique, le cinéaste déploie une œuvre politique, hantée par le chagrin des uns, le remords des autres et le déni de ce patriarche devenu pitoyable. Magnifique. Sud Ouest
Du 29 juillet au 11 août 2020