

Du 28 février au 12 mars 2024


SI SEULEMENT JE POUVAIS HIBERNER
ZOLIARGAL PUREYDASH
Mongolie, sortie le 10/01/2024, 1h38 – VOST
7 nominations au Festival de Cannes 2023
Ulzii, un adolescent d’un quartier défavorisé d’Oulan-Bator, est déterminé à gagner un concours de sciences pour obtenir une bourse d’études. Sa mère, illettrée, trouve un emploi à la campagne en les abandonnant lui, son frère et sa sœur, en dépit de la dureté de l’hiver. Déchiré entre la nécessité de s’occuper de sa fratrie et sa volonté d’étudier pour le concours, Ulzii n’a pas le choix : il doit accepter de se mettre en danger pour subvenir aux besoins de sa famille…
Il est si rare que le cinéma nous emmène à Oulan-Bator qu’on est d’emblée fasciné par cette fiction tournée dans le froid glacial de la capitale de la Mongolie. Un exotisme réjouissant accompagne la découverte de ces lointains, en rien magnifiés pourtant. La blancheur brumeuse matérialise une terrible pollution atmosphérique, notamment liée à la combustion intensive de charbon dans le quartier des yourtes, refuge des défavorisés. C’est là que vit Ulzii, un adolescent inquiet, gagné par la peur de devenir un mendiant dans cette ville où son père, nomade, avait voulu venir pour garantir une éducation à ses quatre enfants. Mais il est mort, la mère est devenue alcoolique et tout part à la dérive…
« J’ai grandi dans ce district et j’y vis toujours » dit la réalisatrice. Je sais que personne ne brûle du charbon pour empoisonner l’autre côté de la ville. Ce que nous respirons n’est pas de la fumée, c’est de la pauvreté. Je suis surprise que beaucoup de gens dans notre ville ne le comprennent pas. Nous vivons dans la même ville, la pollution est le problème de tous, mais nous ne nous comprenons pas. Alors comment résoudre nos problèmes ensemble ? C’est pour cette raison que j’ai voulu faire un film sur un adolescent qui vit dans le quartier des yourtes et qui rêve d’un avenir radieux, mais qui est fortement affecté par la dynamique de ses relations avec sa famille et par sa situation sociale. Avec mon film, je voulais que mes concitoyens comprennent, ressentent et embrassent les luttes et les joies des uns et des autres. Chaque fois que je vois des enfants qui vivent dans la précarité, je rêve que je leur apporte du réconfort grâce à mon film diffusé sur leur télévision »
C’est un grand film, de la veine du "Voleur de bicyclette" de Vittorio De Sica. C’est un film social, politique, excellemment servi par une esthétique raffinée. Franceinfo Culture
Un portrait cru et vibrant de la Mongolie actuelle. Le Figaro
À Oulan-Bator, un adolescent fait tout pour s’en sortir. Dans la tradition du réalisme social, la réalisatrice Zoljargal Purevdash ouvre la Mongolie au monde et à ses nouveaux enjeux. Un film chaleureux et passionnant. Télérama
Ce film subtil laisse au spectateur une émotion authentique et une certaine idée de la société mongolienne d’aujourd’hui. aVoir-aLire.com
